Quoi de mieux lorsqu'on vit à Mayotte que de fêter la Saint Valentin ...

 

sous l'eau !!!

 

C'est ce que nous avons fait : le samedi matin, nous sommes partis plonger en amoureux, dans la passe en S, au large de Mamoudzou, avec le club de plongée Hippocampe.

 

J'étais un peu stressée car cela faisait déjà 2 mois que nous n'avions pas fait de plongée sous-marine avec Franck.

Après avoir enfilé ma combi de supercosmonaute ( je prends une combi 5mm car j'ai toujours froid en profondeur), nous nous sommes mis à l'eau avec le moniteur Fabien.

 

Après une descente sans problème sur un 1er seuil à 6 mètres, nous avons pu observer notre 1er cadeau offert par le lagon : une magnifique murène léopard ( Fabien s'est même payé le luxe de la caresser).

 

 

 

Puis, nous nous sommes enfoncé progressivement dans le grand bleu, jusqu'à 18 mètres.

En ''chemin'', nous avons croisé, entre autres poissons, des bancs de fusiliers bleus, des perroquets, des capitaines, et surtout de beaux spécimens de mérous patates, comme celui-ci : ( pas de photo)

 

 

Les coraux étaient magnifiques et la luminosité mettait toute cette splendeur sous-marine en valeur. Voyez l'exemple de cette gorgone géante :

 

 

 

Durant la plongée, nous avons eu la chance d'observer une superbe anémone rouge vif. Je suis toujours étonnée par ce que la nature peut nous offrir comme diversité de couleurs...

 

 

Enfin, sur le retour, les coraux étaient baignés de lumière et nous en avons pris plein les yeux...

 

Ce fut vraiment un beau moment à partager...

 

L'an dernier, j'ai sympathisé avec une jeune collègue, Anzilati ( ou Anzi).

 

Tous les collègues étaient conviés à son mariage, du moins à plusieurs journées de mariage au choix, car à Mayotte, les grands mariages se déroulent sur une semaine environ.

 

Avec les autres collègues, nous avons choisi d'être présents à une des journées les plus festives, le MAZARAKA.

Pour cela, nous avons décidé de porter une tenue commune, en choisissant une salouva de couleur mauve, avec un haut blanc. C'est une ATSEM (aide à la maternelle) qui s'est gentiment proposée pour me faire la couture de la salouva.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les festivités ont eu lieu à Hajangua, au sud est de l'île ; j'y ai retrouvé les collègues et nous sommes allées voir Anzi dans sa maison, avant le début du cortège ( privilège car personne ne devait voir la mariée).

 

Dans un décor digne des Mille et une nuits, nous avons découvert une merveilleuse princesse, en robe blanche brodée et parée de ses bijoux, assise sur son lit, attendant que ce soit le moment de rejoindre ses invités.

 

 Puis ce fut le départ du cortège :

- devant, les hommes, en tenue de fête, marchant et dansant en rythme

- puis nous avons aperçu les parapluies, censés abriter le futur marié de la chaleur

 

- le marié est apparu, magnifique dans sa tenue pourpre

 

- suivi par les femmes qui fermaient le cortège

Nous avons ainsi remonté la rue principale, pour rejoindre la maison d'Anzi. mais là , toujours pas le droit de voir la reine de la journée... Avant cela, place au grand repas, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre.

Nous nous trouvions sur un grand plateau sportif, où des tentes avaient été installés, tapis au sol, avec de petits écriteaux désignant les groupes d'invités ( environ 12/14 personnes par tapis).

Voici notre emplacement :

 

Nous étions peut-être 400 femmes, dans un festival de couleurs :

 

 

Après un repas TRES copieux,

 

 

 

 

chaque tapis a fait la collecte d'argent pour les mariés :        

 

 

 

 

 

Puis, les femmes ont sorti leurs bambous, 

pour entamer un air de m'biwi, et commencer à danser en attendant la mariée.

 

 

 

 

Anzi nous a rejoints quand l'ambiance était à son comble, pour recevoir ses présents.

 

Bref, ce fut pour moi une très belle expérience , comme j'aime en vivre quand je suis dans un pays ou bien un lieu à la culture différente de la nôtre.

 

Photo souvenir du groupe de collègues :

 

Une autre destination qui nous faisait rêver, quand nous nous sommes installés à Mayotte, Madagascar, à seulement 1h 15 de vol.

 

C'est vers Diego Suarez, au nord de la ''Grande Ile'' comme elle est surnommée, que notre choix s'est tourné.

En effet, cela nous permettait à la fois de profiter de la mer, mais également de visiter les parcs nationaux connus pour leurs espèces végétales et animales endémiques de Madagascar.

 

Je ne vais pas vous détailler les 10 jours que nous avons passés là-bas, façon journal de bord comme je l'avais fait pour notre voyage en Tanzanie.

Je vais simplement choisir 3 thèmes : nos sorties en bord de mer, nos visites de parcs nationaux et notre soirée du 31 décembre.

 

1 ) Sorties en bord de mer

Nous avons découvert une merveille du nord de Mada, la Mer d'émeraude...

Nous sommes partis à la journée, et avons pris ce type de bateau,

 

 

pour passer la journée sur une île magnifique, à l'eau couleur....émeraude bien sûr,

 

 

où nous avons fait des palmes/masques/tubas, de la nage tranquille, une sieste encore plus tranquille, un atelier coiffure ( tresses africaines pour Laura et moi) ,

et pris un repas délicieux préparé par les pêcheurs : punch coco avec frites à l'apéro, crudités, crabe façon bouillabaisse, poissons grillés excellents, bananes cuites au feu de bois, litchis, café.

Mieux que dans certains restaurants, et en compagnie d'autres vacanciers plus sympas les uns que les autres, avec qui on a eu de vrais moments de franche rigolade !

 

Une autre belle journée en mer, la sortie pour découvrir

les 3 Baies, en compagnie de notre chauffeur de 4 X 4 préféré, Alain.

Ces quelques photos suffiront à expliquer la beauté de ces lieux :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la 3 ème plage, Franck et Lucas se sont autorisés un petit massage à l'ylang, pendant que Laura se faisait faire un très beau maquillage local. Là encore, les photos parlent d'elles-mêmes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 ) Découvertes de parcs nationaux :

- la Montagne d'Ambre et les Tsingy rouges

Départ tôt le matin en 4 X 4, puis randonnée en forêt humide ( et très chaude) ;

cette rando nous permet d'observer 2 sortes de lémuriens sauvages, différentes sortes de caméléons (dont le plus petit spécimen au monde !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

une grenouille minuscule, et des arbres et arbustes propres à Madagascar.

Après un repas '' Chez Henriette'', figure locale dont la cuisine est excellente et généreuse, nous avons poursuivi par le site des Tsingy rouges, formations calcaires riches en oxyde de fer, une merveille géologique. Jugez en par vous mêmes :

 

 

 

 

 

 

 

 

- le parc d'Ankarana :

Autre sortie très appréciée, le parc national d'Ankarana, pour lequel nous avons dû emprunter la fameuse RN6 ( !!!), qui n'a plus de route que le nom...

 

Presque 3 heures de route pour rejoindre ce lieu, où une autre petite rando nous attendait, mais en forêt sèche cette fois-ci.

Dès les premiers pas, nous avons compris que nous étions en terrain hostile, entourés de reptiles et d'insectes en tout genre...!

Pour ma part, ce n'est pas ce que je préfère, et Lucas a commencé par cette phrase : ''je sens que ça va être la pire journée de ma vie''... Quant à Laura, elle a adoré repérer les gros lézards et autres reptiles, et Franck a fait preuve de son flegme légendaire.

Voici quelques spécimens observés ( les plus gros serpents ont été filmés) :

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fin de cette visite, c'est un spectacle de Tsingy gris cette fois-ci ; regardez, on dirait des stalagmites, bien organisés, en rangs serrés. Très impressionnant .

 

 

3 ) Notre réveillon du 31 décembre :

Pour notre plus grande joie, nous avons donc fêté le passage à la nouvelle année à Madagascar, dans notre hôtel.

Une soirée était organisée, avec une salle très bien décorée, des convives invités à porter masques ou chapeaux, et un buffet gigantesque d'entrées, plats, desserts .

 

Voyez nos mines réjouies :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Franck et moi avons un peu abusé des bonnes choses ce soir-là, et comme les enfants étaient partis se coucher, nous avons dansé toute la soirée les danses locales et autres tubes d'ambiance.

A minuit le champagne était au rendez-vous, ainsi que les bisous à ma serveuse préférée, Séraphine.

 

Quelle belle façon de fêter cette nouvelle année 2015 !!!

BONNE ANNEE à tous.

 

 

 

 

 

Déjà notre 2ème Noël à Mayotte...

 

Autant l'an dernier nous ressentions un brin de nostalgie, nous avions écouté des chants de Noël traditionnels sans conviction...

 

autant cette année, nous prenons pleinement conscience de notre chance de passer cette fête, ici au soleil.

 

Nous avons donc fait le réveillon du 24 chez des amis, Marc et Sophie, au bord de leur piscine.

Nous avions opté pour un menu moitié mahorais/ moitié métro :

- punch

- samossas épicés / feuilletés

- brochettes de poisson mariné

- coq au vin

- bûches

 

La soirée s'est terminée vers 2 h 30 du matin, par des jeux dans la piscine. Très sympa !!!

 

Le 25 décembre, tout le monde découvre ses cadeaux, au pied du sapin ; température 30 ° :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis, Franck et moi en profitons pour prendre un petit déj en amoureux sur la terrasse, en face de ''notre'' lagon :    

 

 

Curieux Noël, tout de même ...

( d'autant plus que nous savons que ce sera le dernier à Mayotte).

 

A bientôt pour la suite de nos aventures, car le 27 décembre, c'est vers Madagascar que nous nous envolons pour passer le réveillon du 31...

 

 

Dimanche 14 décembre, nous avons participé à la cueillette de l'ylang, fleur emblématique de Mayotte.

Nous nous étions inscrits avec le groupe des Naturalistes.

Cette journée avait lieu à Combani, dans le centre de l'île, chez un producteur local.

 

A 9h, nous avons été accueillis par le propriétaire ; un des ouvriers a fait la démonstration du tressage des feuilles de coco :

 

Avec ces feuilles tressées, ils avaient déjà préparé plusieurs petits paniers pour la cueillette :

 

Ainsi qu'une nappe ''végétale '' :

 

 

 

 

 

 

Après un petit rappel historique sur la place des fleurs d'ylang à Mayotte ( dont la production était autrefois très répandue mais qui a commencé à décliner fin 19 ème), nous avons constitué des groupes et nous sommes partis à travers les cultures pour la cueillette.

Un arbre à ylang :

 

 

Les arbres sont régulièrement taillés afin de faciliter la cueillette des fleurs ; ce travail commence  très tôt le matin ( vers 4 /5 h ) car il faut avoir fini avant que le soleil n'abime les fleurs.

 

Il faut veiller à ramasser les plus jaunes, très odorantes ; mais gare aux guêpes, qui elles aussi adorent les fleurs d'ylang!!!

 

Laura a adoré se faufiler entre les branches :

 

Lucas était très fier de son panier presque plein ( grâce à Henri, employé du site, qui nous l'a rempli au passage...)

 

Franck était aux anges, au milieu des champs de fleurs...

 

Lorsque la cueillette s'est terminée pour tous les groupes, les paniers ont été versés sur une grande natte tressée :

 

Puis ce fut l'heure de  la pesée ; Lucas aide les hommes :

 

 

Ce jour-là, environ 120 kgs de fleurs ; il faut savoir que 150 kgs ne permettent d'obtenir que 25 cl d'essences d'ylang qualité ''extra''.

L'essence d'ylang peut ensuite être revendue aux grands parfumeurs, comme cela était autrefois le cas avec Guerlain ; mais l'exportation est quasi-nulle actuellement, car Mayotte est concurrencée par'' la grande île'', Madagascar, où la production est bien supérieure ( notamment grâce à une main d'oeuvre bon marché).

 

C'est donc essentiellement pour une clientèle locale et touristique qu'on continue à distiller de l'ylang, mais certains producteurs espèrent relancer cette activité avec l'aide des fonds européens.

 

 

 

Lorsque l'eau a atteint la bonne température, les sacs de fleurs ont été versés dans l'alambic, et la magie a vite opéré...

 

 

 

 

 

Nous avons dégusté le repas traditionnel, baignés dans des effluves d'ylang...

Un pur bonheur !

 

Au menu :

- dégustation de cocos ( eau et chair)

- pilao ( un délice)

- poulet grillé au feu de bois ( miam), accompagné de fruits à pain

-ananas, mangues, jacques,bananes en dessert

 

Le propriétaire nous a fait sentir un de ses ''crus'' : une huile essentielle à 80 °.

Après quelques petits achats, et une visite de l'expo sur l'habitat traditionnel et la production de vanille et d'ylang, nous avons quitté ce lieu magique.

 

C'est sûr, MAYOTTE est vraiment ''l'île aux parfums''...